Les Problèmes d'Hyperpigmentation
Les Problèmes d’Hyperpigmentation
Avant toute chose, une petite précision linguistique. Très souvent les francophones parlent de décoloration pour définir l’hyperpigmentation que peut provoquer la pratique du PE. Ceci certainement par analogie sonore avec le "discoloration" des anglophones. Or décoloration signifie perte de couleur, ce qui, évidemment, est exactement le contraire dans notre cas. En fait on a affaire à de la coloration.
L’hyperpigmentation, ou coloration donc, est un problème qui peut survenir à la suite de pratiques entraînant un étirement extrême de la peau. Si certains exercices manuels extrèmes ou mal réalisés peuvent parfois être concernés, ils ne provoquent que rarement des colorations intenses parce que ne durant pas très longtemps. Les exercices de base, jelqs et stretchs classiques sont sûrs, quant à eux.
Ce sont les techniques utilisant des appareils qui sont essentiellement responsables de l’hyperpigmentation. L’utilisation de pompes à vide et le clamping sont certainement les principales causes de ce problème. Mais le hanging, l’usage d’un extenseur peuvent aussi provoquer une coloration au niveau du gland
La teinte naturelle de la peau est due à un pigment appelé mélanine. C’est lui qui donnera un teint bronzé après une exposition aux UV. La coloration qui nous préoccupe n’est pas due à la mélanine mais à un autre pigment appelé hémosidérine.
Sans entrer dans les détails, l’hémosidérine est produit par la dégradation du fer contenu dans les globules rouges. Elle provient donc du sang.
Lors d’un traumatisme et lorsque des vaisseaux capillaires sont endommagés, du sang se retrouve dans le derme. Il sera éliminé par l’organisme normalement en quelques jours. Mais si le traumatisme est répété, ce qui peut être le cas avec nos pratiques, ce sang va stagner et se dégrader. Le résultat est une teinte sombre voire très sombre et pas forcément très régulière.
L’hémosidérine, à l’inverse de la mélanine, est insoluble. Là est le problème. Ça ne disparaîtra pas tout seul.
Il n’y a donc rien à faire ?
Si, heureusement !
Dans mon journal de bord, J’ai eu l’occasion d’évoquer le traitement de la coloration que j’ai subie. C’était assez succinct et comme certains semblaient demandeurs de plus d’informations sur le sujet, j’ai décidé de le développer ici.
J’étais vraiment contrarié par la couleur de mon sexe. Il fallait que je fasse quelque chose.
J’avais recherché le maximum d’informations que j’ai trouvées pour la plupart sur la partie anglophone du forum. J’ai aussi expérimenté quelques petites choses sans doute inédites. Comme je suis parvenu à un résultat convenable, je vais pouvoir partager mon expérience avec vous.
C’est l’utilisation sans doute trop poussée de la Bathmate qui a provoqué chez moi une très intense coloration de la peau de la hampe. Elle était sombre au point que deux grains de beauté étaient devenus quasiment invisibles. Il a fallu moins d’un mois pour obtenir ce résultat. C’était en août 2010.
La principale technique pour régler le problème c’est d’effectuer un peeling. Malheureusement on ne peut pas se contenter d’un peeling superficiel, l’hémosidérine se fixant dans une couche plus profonde de l’épiderme.
On va donc devoir utiliser des substances chimiques pour exfolier la peau sur une épaisseur suffisante. Il en existe probablement plusieurs mais, à ma connaissance seules trois sont à la fois utilisables et faciles à se procurer : l’acide salicylique, l’acide lactique et l’acide thioglycolique.
• Les deux premiers sont souvent utilisés dans les produits cosmétiques mais à des concentrations trop faibles pour provoquer un rongement suffisamment profond. Il existe cependant un produit qui réunit ces deux acides il est destiné au traitement des verrues. La marque la plus connue c’est Duofilm, mais il en existe d’autres. Toutes sont dosées à environ 17% de chacun des acides et sont disponibles dans toutes les pharmacies.
C’est ce produit que j’ai utilisé pour faire le "gros œuvre".
J’ai appliqué le produit sur de petites surfaces, disons de la taille d’une pièce de 20 cts. L’application doit être assez épaisse et être conservée entre 5 et 10 mn. Ce sont des durées que j’ai déterminées par expérimentation. Je comptais 10 mn pour la partie supérieure du pénis mais seulement 5 mn pour la partie inférieure près du scrotum car la peau y est plus fine et plus fragile.
Une fois le temps terminé, il faut neutraliser l’acide pour arrêter le processus. Pour ça il suffit de badigeonner une solution de bicarbonate de soude avec un coton-tige. On en profite pour retirer la pellicule de collodion qui s’est formée.
On pourrait appliquer le produit sur de plus grandes surfaces, voire sur la totalité de la zone à traiter. Le problème c’est qu’au bout de deux jours, on se retrouve complètement écorché, avec une sorte de plaie superficielle qui suinte voire saigne légèrement. Si la surface est trop grande c’est douloureux et les sous-vêtements deviennent insupportables (Ça colle).
Ne traiter que de petites surfaces a aussi un inconvénient : on ne peut pas traiter consécutivement des zones contiguës. Il faut attendre plusieurs semaines que la peau ait retrouvé son épaisseur. Malheureusement en traitant par petites zones séparées, on obtient un magnifique effet marbré. :) On doit donc s’occuper ensuite des raccords entre les zones. Souvent plusieurs fois.
Après l’application et la neutralisation, la peau est blanchâtre pendant quelques temps. Le lendemain une pellicule sombre se forme. En fait, c’est l’ancienne peau. Elle finira par se détacher deux ou trois jours plus tard. Dessous une nouvelle se forme, bien rose… enfin quand tout va bien. Curieusement, parfois le produit ne fait pratiquement aucun effet à certains endroits alors qu’il a rongé jusqu’au sang un peu plus loin. La couleur rose dure quelques semaines puis redevient plus naturelle.
Vous aurez compris que procéder de cette façon là prend énormément de temps, plusieurs mois en comptant les pauses. En plus, vu l’état du pénis pas question de faire des jelqs. Des stretchs, à la limite, et encore. De même celui qui vit en couple risque d’être souvent indisponible. Un tel traitement ne peut donc s’envisager que lorsqu’on a cessé toute activité de PE ou lors d’un long break.
A chaque fois que j’ai fait de longs breaks (deux de quatre et un de huit mois), j’en ai profité pour m’attaquer à cette coloration. J’ai fini par obtenir un résultat correct mais imparfait.
• J’ai cité également l’acide thioglycolique. Il s’agit du principe actif des crèmes dépilatoires. C’est la première chose que j’ai essayée mais que j’ai abandonnée pour le Duofilm. Je dirai pourquoi un peu plus loin.
Quand on se sert de ce produit comme agent dépilatoire, il est conseillé de ne pas se laver la peau au préalable. Sans doute pour que le film de sébum qui la recouvre la protège de l’agressivité du produit. Donc évidemment, j’ai commencé par un bon lavage. Je ne me souviens plus du temps que je laissais appliqué avant de rincer mais c’était plus que ce qui est recommandé pour dissoudre les poils. Ça agit là aussi en rongeant la peau assez profondément mais j’ai trouvé ça plus douloureux que le Duofilm. Je n’ai jamais pu supporter le produit sur la zone près du scrotum, tellement la sensation de brûlure était intense. Voilà pourquoi j’ai abandonné.
Il y a deux mois, j’ai voulu refaire un petit essai. En effet, j’avais trouvé un thread où il était question de traitement avec cet acide. Celui qui l’a rédigé disait qu’il l’appliquait tout en continuant sa routine. Ça m’intéressait, évidemment. Le produit qu’il utilisait était destiné au visage, en guise de rasage. Il ne s’en servait pas comme agent de peeling. Donc, il n’y avait pas de brûlure du fait d’un temps d’application court. J’ai découvert qu’un brevet existait pour une préparation destinée spécifiquement à l’hyperpigmentation par hémosidérine. Donc l’acide thyoglycolique pourrait agir autrement qu’en rongeant la peau. J’ai commandé le produit. C’est une poudre à diluer. Ce n’est pas cher et on trouve ça sur les sites de ventes de produits pour les personnes à la peau noire. (J’ai appris à cette occasion que le rasage pouvait leur poser des problèmes)
J’ai donc essayé. Première application, impeccable. Aucune sensation désagréable alors même que j’en avais mis un peu sur le scrotum. J’ai pu faire ma routine manuelle sans problème. Le lendemain idem. Le troisième jour, alors que j’ai, je pense, procédé de la même façon, j’ai ressenti très vite un brûlure. J’ai essayé de supporter mais impossible. Le lendemain la peau était très abîmée. J’ai arrêté l’expérience. Je ne pourrais pas confirmer donc si le produit peut donner des résultats en l’utilisant de cette façon
Voici le document présentant le brevet dont je parlais:
WO1998047466A3 - Utilisation d’acide thioglycolique en tant qu’agent de depigmentation
- Google Patents
Et ici un document dans lequel on parle des propriétés de l’acide thioglycolique contre les dépôts d’hémosidérine.
http://www.revu e-phlebologie.o … grs3t0b5nkv2d9i
• En dehors de l’exfoliation, il y a une autre voie. Il existe un produit dont j’ai souvent parlé. C’est une crème appelée Auriderm xo de chez Auriga. Elle est destinée à traiter les ecchymoses. Pour cet usage elle est infiniment plus efficace que l’arnica, soit dit en passant.
Le principe actif en est la vitamine K oxyde auquel s’ajoute de la vitamine C et de la vitamine E.
http://www.auri ga-int.com/site … ologie_2003.pdf
Comme vous pouvez le voir sur le deuxième document, ce produit permet de traiter les hyperpigmentations dues à l’hémosidérine. J’avais trouvé un autre site où la façon d’agir était analysée, mais je ne le retrouve pas.
J’avais déjà utilisé cette crème mais je n’avais pas obtenu d’atténuation visible.
Après mon aventure avec l’acide Thioglycolate, j’ai décidé d’essayer à nouveau ce produit. Pour être sûr d’en appliquer suffisamment et régulièrement, je l’ai utilisé comme lubrifiant pendant les jelqs. Malheureusement ça sèche très vite. Pour humidifier à nouveau j’ai eu l’idée d’appliquer quelques gouttes d’un produit que j’avais acheté pour soulager une douleur à l’épaule. Ça s’appelle du DMSO. Je me suis dit que ça pourrait ne pas être idiot parce que ce produit a certaines caractéristiques et propriétés qui pourraient être utiles. D’abord, ça ne s’évapore pas. Si on en met une goutte sur la peau et qu’elle disparaît c’est parce qu’elle aura pénétré. Ce produit a en effet cette propriété de traverser la peau et les membranes. En plus il entraîne avec lui les molécules qui sont sur son passage. On devine l’intérêt qu’il peut y avoir pour faire pénétrer un produit plus profondément. Comme en plus une autre propriété est d’assouplir le collagène et que c’est un antalgique puissant, ça me semblait intéressant.
Le DMSO est un produit naturel, non toxique et qu’on trouve sous quantités d’étiquettes.
Il a un défaut cependant qui est la conséquence de sa propriété à entraîner les molécules à travers la peau ; les molécules et éventuellement aussi les bactéries et autres virus. Il faut donc une hygiène irréprochable et utiliser des gants jetables pour l’application.
Au bout de quelques semaines d’applications quotidiennes, j’ai pu constater que la couleur générale du pénis s’estompait lentement. Jusqu’à redevenir normale.
J’ai bien encore une certaine irrégularité de couleur sur le dessous du pénis, mais elle est peu visible. Elle est due, en fait, à de petites cicatrices provoquées par des peelings un peu trop profonds. Rien de bien gênant.
Comme vous le voyez, régler un problème d’hyperpigmentation, n’est pas une partie de rigolade. Le mieux c’est quand même de l’éviter.
Si vous utilisez une pompe à vide, qu’elle soit à air ou à eau, éviter les dépressions trop fortes. Si vous pratiquez le clamping, prenez l’habitude en fin de session de masser le pénis et de pratiquer des "Firegoat rolls". Ça consiste à rouler le pénis entre les paumes des mains. Ça évite au sang de stagner. Vous pouvez aussi appliquer de l’Auriderm xo qui prévient la formation d’hémosidérine.
Si quelqu’un a expérimenté lui aussi quelque chose pour traiter ce problème, son témoignage serait intéressant. Je n’ai pas tout essayé.
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